Sur une avenue résidaient des passants extraordinaires
Heureux de l’Etre ils sommeillaient rarement
Leurs vies les avaient toujours guidés vers les cieux les plus vastes
Arrivés en haut de leur montagne ils avaient franchi la voie de la vie
Puis, le temps ne fut plus qu’un refuge
Dépassés par l’incertitude ils pensaient,
Ces pensées avaient germé, s’étaient réalisées et avaient pris forme humaine
Pas de bol, la vie s’en allait désormais !
Sourds mais plein d’éclats multiples ils divaguaient dans les rues
A la recherche d’une destinée intrépide c’était du déjà vu mais que voulez-vous ?
Leurs vies jalonnées d’aventures n’étaient plus à leur portée
Lentement leur flamme intérieure s’évaporait laissant place aux spectres de l’infini
Quid du paradis ?
Ils avaient déjà vu tant de choses, la Terre si grandiose avait respecté chacune de leurs attentes
Aucune suite mortuaire possible
Mais ils ne s’apitoyaient pas – le chemin avait été long, leur marche ne les éclairait pas sur leur avenir, et la lumière qu’ils entrevoyaient ne les intéressaient pas…
Ils ne regardaient plus le ballet des avions, l’équilibre précaire était marqué d’étincelles
Leur carnet de route devait être céleste, guidé par l’Etoile de l’étranger
Sur un fonds clair obscur le cœur peinait à dé-battre
Halte de l’horloge, l’homme n’est pas immortel
Dé-liaison en dehors de l’écurie
Littoral magique de manuscrits gantés
Monologue naïf d’un musicien qui nage dans les mythes de sa propre nation
Copyright © Céline Burr
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