Confinés – à l’infini

Confinement

nom masculin
Situation d’une population animale trop nombreuse dans un espace trop restreint et qui,
de ce fait, manque d’oxygène, de nourriture ou d’espace

Définitions donnée par le Larousse on line. Cet état de fait est devenu source de questionnements, de pré-à-vie, et parfois d’indélicatesses.

Chacun le vivant à sa manière. Mon confinement ne sera pas le même de celui du voisin d’en face :  profitant d’une baie vitrée avec un double balcon, des fenêtres coulissantes et d’un jardinet pour la promenade quotidienne du chat,

De ma fenêtre j’aperçois ma cour intérieure et son petit jardin ombragé, il a l’avantage d’avoir été continuellement entretenu par des mains agiles – bien que froissées par le temps. Au delà du magnolia se situe un toit mitoyen, improvisé pour devenir le plus beau des roof tops. Il a été aménagé afin que ses convives se projètent dans la scène la plus enchanteresse des Mille et Une Nuits : tapis persan au sol et poufs pour permettre à l’évasion de rejoindre le confort au vol. 

 

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Au delà d’un bloc d’appartements, un quartier se découvre. Des toits qui se suivent, où l’on croise d’autres voisins avec d’autres habitudes. Comme celui de la rue parallèle que j’aperçois régulièrement avec son chien. Prenant l’habitude de se laisser promener le maître en oublie de saluer les humains rencontrés au passage. Du maître ou du chien on ne saurait dire qui est le plus heureux…

Plus loin, les belles demeures laissent deviner des foyers bien protégés derrière des grilles résistantes, où l’on imagine des enfants emmitouflés dans leurs lits au matin. Présageant une dose plus corsée d’organisation ceux-là ne livrent que peu de choses sur leur vie de confinés.

 

A suivre…

 

Copyright ©  Céline Burr

Copyright Photos © Céline Burr

 

 

 

 

C’est un jeu d’enfants – Pépite II

What the Body Does Not Remember by Wim Vandekeybus

[Mise en scène : imperceptible. Pas de rature ou de griffonnage … Tel un charpentier qui épure, le rythme est donné : pas de notation non plus, si ce n’est à la main. Effort mesuré, tambien.

Entre-deux.

Têtes à terres. Réalignement. Portrait de famille, d’initiés. Esquives.

Brykken (f) – bricks : s(p)ort qui se joue toujours à plusieurs, alignés, en règle !

Escadron de fabriques-à-corps, le tout dans une tentative de redimensionnement. Détermination de l’espace, on joue à qui perds gagne.

Jeux d’accords. Dé(tour)nement. Forclusion. Accéleration. Mon alter est beau. FIN]

Spectacle crée en 1987, couronné par un Bessie Award à New York (relation musique et danse)

Copyright ©  Céline Burr

Toute reproduction ou copie même partielle est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’auteure

Je te souhaite le meilleur

C’est vraiment ce que je te souhaite… ! Et non, non, noon !  Zut, c’est bien moi qui ai dit ça…

La vérité ? Tu la connais. Je ne t’en veux pas. Enfin… Pour être plus précise, ça m’est EGAL !

  • « Égal ? »
  • « Oui, égal…je n’ai plus rien à qué-mander. Fin de la conversation. »

Arrêt brutal. Sans cause, ni lutte.

Les regards balayent le sol. Je voudrais ajouter quelque chose.

Il n y a pas d’autre possibilité. Nous en sommes la, à contempler le sol, tandis que d’autres contemplent le ciel. Bizarre.. ! Plus rien-à-se-dire. Sans laisser de traces ou alors…Les a t-on déjà oubliées ?

Face à face désarmé, chacun dansant sur sa chaise. En tout cas c’est ce que le public pourrait se dire – s’il y avait un public. Non, on ne danse pas… pas vraiment.

Ce serait du déjà vu, utiliser sa chaise pour danser. On remue des pieds, on comble l’espace…le vide.

Il ré-imagine la scène, sa choré., SON plateau. Ben oui, c’est par là que ça démarre, normalement.

C’est ce à quoi on s’attendait : un départ, et même une réunion.

Pas un tandem mais un duo Ver-tic-Cal m’avait-il dit.. (Rires) On sera un vrai duo, on se tiendra les coudes, on se les soutiendra même… ! C’était ce que je m’imaginai moi aussi.

Pour avancer survivre, pour y croire patienter. Et même le contraire, non ? Qu’en dit tu, toi ?

C’est une situation originale. Il n’y a plus d’anicroche entre nous.

Il ne reste rien. (Soupir)

Ce projet c’était le notre.

Il était consacré. On s’était même consacré l’un à l’autre.

J’étais souvent la figure de proue, à l’avant de notre vaisseau. Parfois je le faisais nager.

Il me disait qu’il nageait sans comprendre ou ça allait nous mener.. Moi, je ne comprenais pas.

Puisqu’on s’était choisi(e)s, on avait une destination en commun. La vie. C’était notre voie à tous les deux…Peu importe : nage papillon ou dos crawlé…Entraînement (Rires).

Après j’ai compris qu’il n’aimait pas ça.

Et puis…puis :

On s’assurait de se dire « toujours la vérité ». J’étais re-comblée..enfin heureuse. Lui aussi.

Il me le disait. Un peu moins ? Moi ? Oui je l’étais. Ça se voyait. Si, si…je vous assure.

Parfois il me posait la question. Je la lui retournais. Et puis elle revenait. A un moment on a arrêté.

Ben oui, on va pas se poser tout le temps la même question.. ! Quand même !!!

Oui, on était différent. C’est ce que croit chaque…couple ? Ah oui, on était un couple !

Partager 5h par jour ça faisait de nous un couple… (Silence)

Un couple qui se réunit pour danser. Z’avez jamais vu ça ? Quooi ?

Au ciném-aa ?

Bien sûr ça nous as inspiré. On y est retournés dans not’ salle de danse. Souvent. Oui. 5h par jour. Ah, je l’ai déjà précisé… Et nous y revoilà. Bizarre. Oui, bizarre. C’est la fin ? Vous cro-yeez… ?

Copyright ©  Céline Burr

Toute reproduction ou copie même partielle est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’auteure