« C’en est presque effrayant toute cette houle.. Midi pétantes ou peut-être midi deux.. » Cette porte, encore cette porte ! » me claironne mon esprit
Demi fermée ou rien d’autre ne se propage en dehors de grésillements de voix à portée d’oreille
Je traîne les pieds, une fois de plus songeuse en la voyant : parfois ouverte, donnant feu de tout bois sur des paperasses qui n’en finissent plus de s’amasser
Un bureau me scrutant avec sa gueule ouverte ! Toujours plus happé par cette lourdeur, ce grabuge laborieux sur fond de monument – invitant le pèlerin à se confier devant la bouche du loup
Je sais qu’il n y a rien qui donne la peine d’entendre
La bureaucratie n’a pas l’accent chantant, ce que j’aime moi c’est les cigales
Elles sont tonitruantes de spontanéité, avec tout cet aura de générosité – sans côté lugubre
C’est ravissant car on ne les voit pas.. On a juste ce besoin de les écouter
De loin on dirait elles, de près c’est autre chose
Une clé laissée là.. Toc, toc.. La porte s’entrouvre
Regard hagard, presque sonné : « la clé.. Oui, merci Madame «
A 3 on se concerte, ce n’est donc plus cette version-ci de Radio Londres :
Ecoutez bien, écoutez bien les consignes fraternelles que nous vous adressons..
Primo, la mobilité dans les maquis est un élément essentiel de la lutte (…)
Se remémorant ce temps lointain ou la victoire était juste
La guerre est désormais silencieuse et ses grevettes sont chiffrées
Toutes ces fourmis et ce charivari post-hivernal, au moment où elles se démêlent de la saison et décident de chanter.. La moisson attendra.
Copyright © Céline Burr